Le groupe Renault pourrait disparaître "sous sa forme actuelle" s'il n'améliore pas sa compétitivité en France, a déclaré vendredi son PDG Carlos Ghosn, tout en se disant confiant sur l'issue des discussions avec les pouvoirs publics et les syndicats sur la question du coût du travail.
Prié de dire si Renault pouvait "disparaître" dans le contexte de chute des ventes en Europe, Carlos Ghosn a déclaré sur RTL : "Sous sa forme actuelle, oui. Toute entreprise est liée à son pays, je ne connais aucune entreprise qui soit viable, qui puisse prospérer à partir d'une base qui ne soit pas compétitive."
"Toute entreprise a besoin d'une base naturelle, la base naturelle de Renault, c'est la France."
"Le danger est réel. Je ne vous parle pas d'un danger à trois mois ou à six mois (...) Je suis obligé de réfléchir sur des échéances de trois ans, de cinq ans et de dix ans."
Interrogé par la suite en marge d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile, Carlos Ghosn a écarté l'idée que la France n'évolue pas en matière de compétitivité.
"Je ne me mets même pas dans cette perspective, je ne peux pas penser un instant que rien ne changera", a-t-il dit.
Il a confirmé l'ouverture prochaine de discussions avec les syndicats sur les moyens d'améliorer la compétitivité des usines françaises de Renault. De source syndicale, on avait précisé jeudi à Reuters que deux réunions sur ce dossier étaient programmées le 8 et le 23 octobre.
source: rmc.fr