La vanne EGR (par Jean Claude Méret)
La vanne EGR pour « Exhaust Gaz Recirculation » soit re-circulation des gaz d’échappement a été mise
en place sur la ligne d’échappement pour combattre les mauvais rendements en terme de pollution.
Les grands constructeurs l’ont adopté depuis 1993 sur les moteurs à essence et diesels afin de satisfaire
aux normes d’émission européenne. Ce principe parfaitement anti-mécanique consiste à refaire circuler
dans un moteur diesel des gaz chargés de suies et de NOx.
Ce bricolage surprenant de la part d’ingénieurs motoristes a l’avantage de coûter très peu cher à la conception.
Ce n’est plus vrai, lorsque l’on devient utilisateur, quand la vanne EGR complètement encrassée ne rend
plus correctement son usage. Les suies en refroidissant encrassent le circuit d’admission et surtout la vanne
qui empêche alors la respiration normale du moteur. Il perd naturellement sa puissance et de ce fait son
bon rendement. Le moteur s’encrasse jusqu’à tomber en panne.
Sur les véhicules actuels à gestion électronique centrale, lorsque les témoins s’allument, le mal est fait et
les dysfonctionnements pervers sont très difficiles à diagnostiquer.
Comment ça marche
Le moteur diesel travaille en excès d’air, donc en présence de beaucoup d’oxygène, ce qui entraîne
mécaniquement de fortes émissions d’oxyde d’azote (NOx), le polluant du diesel par ses particules.
Par la vanne EGR pénètrent dans l’admission des gaz d’échappement pauvres en oxygène, diminuant
la quantité disponible dans le cylindre et réduisant la quantité de NOx. Comme elle ne doit fonctionner
qu’aux régimes intermédiaires et par cycles, elle est pilotée par un calculateur. Elle se bloque en
général en position ouverte, et l’excès de gaz d’échappement recyclé entraîne une mauvaise
combustion dans les cylindres (manque d’air) augmentation des suies, du monoxyde de carbone et
des hydrocarbures et dégradation possible du pot d’oxydation.
Avant 2002 les commandes de vanne étaient pneumatiques depuis elles sont électriques.
Les premières n’envoyaient aucune information au tableau de bord, les secondes alertent en général
la gestion qui allume un témoin au tableau de bord. Malheureusement ce n’est que lorsque le
débitmètre, qui mesure la quantité et la qualité de l’air au passage décèle l’anomalie que le témoin
au tableau s’allume et en copiant l’information à la gestion souvent le moteur est alors mis en mode
dégradé.
Comme l’utilisateur, ne connaît pas cette procédure, il panique, car il était toujours entrain de doubler un camion ! ! !
De nombreuses solutions techniques existent pour nettoyer les circuits et redonner au véhicule ses
qualités initiales.
Ce ne sera pas notre problème du moment considérant que le but sera de faire concevoir de façon
amiable ou contentieuse au constructeur que ce véhicule possède un défaut caché, qui pourra être
désigné par un tribunal « vice caché au sens de l’article 1641 et suivant du code civil »