Rico a écrit:Bonjour Jean le Limousin et
tu n'es peut être pas enrichi en uranium mais, ici tu vas d'enrichir en connaissance automobilistique
Au fait, ça te fait quoi d'avoir une Limousine à la maison ? tu roules avec?
Au plaisir de te lire
Salut Rico et merci de ta réponse.
Oui j'espère bien enrichir mes connaissances en matière automobile (ce qui n'est pas trop difficile à envisager pour quelqu'un partant d'à peu près rien, comme moi).
Cela étant, je ne roule pas en limousine : je me contente de r(ouc)ouler avec la mienne
En attendant, je peux toujours essayer de renseigner les masses laborieuses (ou non) à propos de l’expression « une (voiture) limousine » qui a fait le tour du monde, comme son homologue la berline, d’ailleurs.
Il se trouve que le Limousin est une région plutôt humide (c’est l’origine latine de son nom) et très vallonnée, où l’on ne cesse donc de monter et de descendre….
D’autre part, l’alternance de pluie -ainsi et surtout que de neige l’hiver- a depuis toujours fait boursoufler les routes (même avant le macadam) et rendu leur entretien forcément difficile, fréquent et donc assez coûteux (c’est toujours le cas !)
De tout temps, il a donc fallu des voitures (diligences ou coches, par exemple) très robustes et même massives, c’est-à-dire très puissantes pour circuler chez nous.
Peut-être même plus puissante encore que celle-ci, pourtant volumineuse, et qui est montrée un siècle et demi après celle de Jean de La FONTAINE....
http://www.repro-tableaux.com/sform/sea ... oilly&gkp=Pour le voyageur venu des régions de plaine (Paris, par exemple) ce sont les premières de ce type qu’il rencontrait en franchissant nécessairement les contreforts du Massif Central vers le sud de la France puis l’Espagne.
En plaine, il suffisait de relais espacés de sept lieues environ (= 28/30 kms : d’où l’expression « les bottes de sept lieues » permettant à leur heureux possesseur de franchir -au moins dans les contes- et d'un seul coup d'un seul , la distance entre deux relais). Le veinard ! Et pas besoin de pétrole, en plus !!!
Mais chez nous, eu égard à la difficulté des routes, ces relais devaient non seulement être plus fréquents… mais encore très bien pourvus en chevaux (élevés sur place). C’était par exemple le cas dans mon village natal,
situé sur une colline, un peu au sud de LIMOGES, une localité où le relais de poste ne comptait pas moins de 70 chevaux au XVIIIème siècle !
C’est d’ailleurs en Limousin (près de BELLAC) que Jean de La FONTAINE à écrit sa célèbre fable « Le coche et la mouche » dans laquelle il décrit les tribulations d’un voyage vraiment très mouvementé et aussi pénible pour les voyageurs obligés de descendre pousser que pour les "forts chevaux", très sollicités, bien sûr.
Je te laisse la relire : c’est vraiment très intéressant pour imaginer la diligence, c'est à dire la manière la façon de voyager à une époque où il fallait entre
5 et 6 jours pour aller de LIMOGES, à PARIS (une ce,ntaine de lieues, soit autour de 400 kms, c'est à dire 4 heures par l'autoroute -que je n'ai vu achevée qu'il y a une trentaine d'années !!!)...
A propos, savais-tu qu'à cette époque, il était TRES SEVEREMENT INTERDIT au cocher d'aller plus vite que le
petit trot ? …
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/cochmou.htmD’autre part, pour mettre les voyageurs plus sûrement à l’abri, il fallait aussi une capote, non pas en toile cirée (celle de la diligence vue dans le tableau ?) mais en cuir très robuste, d’ailleurs extrêmement facile à trouver dans une région d’élevage comme ici.
Voilà donc comment les simples voitures de tous les jours en Limousin,
nécessairement lourdes et donc surpuissantes, avec une capote en cuir (comme dans les premières automobiles prenant la suite des diligences) sont devenues dans le monde entier synonymes de véhicule de luxe !
A bientôt…
JeanBanler
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