Rapport sur la mortalité des jeunes conducteurs/autoplus.fr

[philmour]

L'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), en accord avec la Conférence Européenne des Ministres des Transports (CEMT), a publié un rapport intitulé "Jeunes conducteurs: la voie de la sécurité". Cette étude est le résultat de deux ans de travaux réalisés par des chercheurs spécialistes de la Sécurité Routière. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité parmi les 15-24 ans dans les pays de l'OCDE: 25 000 décès enregistrés par an, plus du quart concerne des conducteurs de moins de 25 ans (8 500 décès). Plus grave encore, ils causent plus de "dommages collatéraux": pour 10 jeunes conducteurs tués, plus de 13 personnes supplémentaires risquent de mourir dans le même accident. Ce rapport met en évidence les principaux facteurs de risque chez les jeunes conducteurs:
- l'âge: plus le conducteur est jeune, plus il manque d'expérience au volant
- la maturité: les jeunes n’ont pas encore atteint la maturité physique et émotionnelle et sont par conséquent moins en mesure d’évaluer les risques que les conducteurs plus âgés.
- le sexe: les jeunes hommes provoquent plus d'accidents par kilomètres parcourus que les jeunes femmes (ils ont en général une plus grande propension à la prise de risques, à la recherche de sensations fortes, à la vitesse et au comportement antisocial que les jeunes femmes), etc.
- l'ancienneté du véhicule: les jeunes n’ont parfois les moyens de s’offrir qu’un véhicule plutôt ancien, dont l’équipement de sécurité est souvent moins élaboré.
Certaines mesures ont été proposées afin d'enrailler l'hécatombe:
- diminuer le nombre de points sur le permis de conduire des novices (ce qui est déjà le cas en France)
- développer l'utilisation de nouvelles technologies dans les véhicules (éthylotest antidémarrage)
- l’abaissement du taux d’alcoolémie autorisé à 0.2 g/l (voir peut-être 0 g/l dans l'Union Européenne)
- la limitation de la conduite de nuit et/ou accompagnée de passagers devrait être envisagée.
On regrette que ce rapport ne révèle finalement rien de nouveau sur le fond du problème, et reste évasif sur l'application des mesures proposées.