On connaît la Mythologie de Roland Barthes consacrée à la DS (déesse) de Citroën. On se demande ce qu’il aurait écrit sur la so british Mini ? Peut-être que son succès, durant aujourd’hui depuis cinquante ans, tient pour beaucoup au diminutif qui, dès sa naissance le 26 août 1959, lui servit de sauf conduit et de passe-partout. La Mini ! The Mini. C’est-à-dire, en ce début des années 60, à l’unisson d’une des révolutions culturelles et sexuelles qui allait souffler sur le swinging London : l’autre mini, la mini-jupe, inventée par la styliste Mary Quant. «Petit, petit, petit, tout est mini dans notre vie», allait bientôt chanter Jacques Dutronc. La Mini, parangon d’un monde qui commence à aller vite, en attendant l’accélération du fast(food et autres).
Dans un registre plus «vava-voom», la Mini transportait un important capital de rigolade et partant, de sympathie. Ne serait-ce que la perspective de conduire l’engin, non pas tout à fait allongé, mais tout de même assis par terre, façon karting… Par comparaison, notre sympathique 2CV nationale, quoique synonyme pour beaucoup de mal de mer assuré (surtout dans les virages), prenait tout à coup des allures d’antiquité suffocante.
Mini ? Autrement dit : Grande-Bretagne, humour et mode, sinon modernité. On la disait «dans le vent» comme quatre garçons de Liverpool eux aussi promis à un certain avenir.
De plus, et ça n’est pas rien, la Mini fut longtemps considérée comme une automobile de fille. Au point que certains garçons s’y adonnant furent garés du côté de ce qu’on appelait en ces temps encore obscurs des invertis. La Mini, instrument maxi de l’émancipation des femmes ? La mini, véhicule affiché des «folles» du volant ? Qui sait où va se nicher parfois la libération des mœurs.
source: liberation.fr
etant possesseur d'une mini,je peux dire que meme si c'est generalement une capricieuse, elle est tellement attachante, j'adore...bonne anniverssaire!!!
miss Mini !
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