La quintessence des modèles Ferrari
Ferrari 250 GTO
Si vous pensiez que Titi aime et ne vit que pour Porsche, vous n’aviez pas tord…mais de là à croire que Titi fantasme en faisant des infidélités à sa marque favorite, je suis sûr que vous ne l’imaginiez même pas !
Aller quoi, vous savez très bien que je suis nostalgique…
Bon dieu, de bon dieu….toi Ferdinand Porsche, tout puissant, qui est là haut….pardonne moi mon pêché…
Voici donc LA FERRARI qui me tend le calbar un peu à l’image d’une 965 3.6 Turbo….il s’agit de la mythique et magnifique 250 GTO que j’ai décidé de vous présenter en long, parce que c’est bon, en large parce que c’est barge, en hauteur parce que tu pleures, en profondeur parce que c’est pas du leurre et en travers parce que ce sera à refaire !
On le dit, Enzo Ferrari aimait les belles histoires. Ainsi celle où il raconte avoir puisé dans les packard des années 20 l’idée de construire un jour des moteurs V12 sous son nom. Il a écrit ainsi dans ses mémoires :
" - Juste après la première guerre, j’ai eu l’occasion d’observer le nouveau V12 Packard sur la magnifique automobile d’un officier américain de haut rang. Ce dernier la vendit au pilote Ascari, qui, à son tour la revendit à Maria Antonietta Avanzo. J’ai toujours eu un penchant pour le son harmonieux de ces moteurs, et parce qu’à l’époque, un seul constructeur au monde produisait des moteurs V12, cela m’encouragea à en construire un semblable… "
Bien cet engouement peut surprendre de la part d’un homme qui a voué sa vie à la compétition. Et pour cause, souvenez-vous, les plus férus en mécanique et/ou histoire doivent savoir :
Les moteurs V12 Packard à soupapes latérales étaient destinés à de grosses limousines de luxe !
Ils n’avaient donc rien de tapageuses mécaniques de course. Ils étaient en plus, surtout apprécié pour leur silence et avant tout pour leur couple généreux.
A la fin de la guerre un V12 ouvert à 60° sera développé, mais la version ultime de cette rugissante mécanique sera aboutie au début des années 1960….sur cette bandante 250 GTO.
Techniquement, le V12 de 2953 cm³ est équipé d’un vilebrequin à 7 paliers taillé dans un unique billot d’acier, distribution à un arbre à cames en tête par banc de cylindres, entraîné par chaînes. Le taux de compression s’élève à 9,6 :1. Pour ce qui est de l’alimentation, le moteur reçoit 6 carburateurs Weber double corps, et pour la lubrification, un carter sec.
Une pièce d’orfèvrerie, que j’aimerai un jour entendre tourner (mon fantasme, toujours mon fantasme ! ), et qui délivre la bagatelle de 300 chevaux à 7400 tr/min.
Rappelons que la titine ne pèse que 880kgs (conducteur de 75kgs et plein d’essence compris dans la mesure)….ça laisse présager du TRES LOURD, ou en tout cas largement de quoi avoir une grosse érection au démarrage, et plus tard en pleine action d’avoir quelques traces dans son slip !
Au niveau du freinage, tout bonnement 4 freins à disque.
La transmission passe par un embrayage monodisque à sec et une boîte Ferrari à 5 rapports synchronisés commandée par un long levier à pommeau d’acier se déplaçant sur la, non moins, célèbre grille chromée.
La direction à crémaillère est commandée par un autre accessoire mythique : un large volant Nardi, à trois branches en alu, cerclé de bois verni.
La carrosserie fut dessinée par Bizzarrini, entièrement réalisée en aluminium et carrément formé à la main chez Scaglietti à Modène, elle est représentative du « dernier cri » en matière de style et, en même temps, des connaissances en aérodynamique automobile au début des années 1960.
L’avant est muni d’une bouche ovale… mmmmmmmm
Cette coquine de Ferrari a même un capot plongeant, et pour améliorer la traînée à l’arrière, au dessus du pan coupé, on y montera un becquet…bonheur technique (pour les flux d’airs) et esthétique à la fois.
La 250 GTO fut une véritable voiture de course, mais pour « clients »…il n’y eu que 36 chanceux, puisque pas un exemplaire de plus fut produit.
En vérité, 39 exemplaires….car 3 fut destinés exclusivement à la compétition.
Et d’ailleurs, il faudrait bien des pages pour décrire le palmarès exceptionnel de ce modèle en compétition, je vous rappelle l’essentiel :
- 2ème place au classement + la victoire en GT dès sa première sortie en 1962 aux 12 heures de Sebring.
- 2 X consécutives 2ème aux 24 heures du Mans, toujours en 1962.
- A nouveau 2 X 2ème aux 24 heures du Nürburgring en 1963.
- 1ère place en GT aux 12 heures de Reims, toujours en 63.
- Puis les victoires absolues au Tourist Trophy à Goodwood 62, aux 2000km de Daytona 63, aux 1000km de Paris 62, aux 9 heures de Kyalami 62, aux 500km de Spa 64, aux 6 heures de Dakar 64.
- ect…
Pas rien qu'un gros moteur et qu'une "gueule" magnifique, cette voiture est aussi très performante...et elle l'a largement démontré.
La Ferrari 250 GTO est de nos jours très rare, une très belle pièce de collection et surtout, surtout, une voiture de légende….très chère aussi : à moins de disposer de 2 millions, vous pouvez, tout comme moi, toujours vous astiquez le manche !!
Mini fiche technique :
Moteur : 12 cylindres en V.
Cylindrée : 2953 cm3.
Puissance : 300 ch.
Poids : 880kgs.
Vitesse maxi : 285 km/h.
Production : 39 exemplaires de 1962 à 1964.