
Plus de six mois avant sa commercialisation, Caradisiac a pu essayer en avant-première le Chevrolet HHR, le futur monospace du constructeur américain qui viendra concurrencer avant tout le Chrysler PT Cruiser. Découverte de ce monospace qui joue à fond la carte du rétro.
Le segment des monospaces compacts est relativement classique en matière de design. Sur l’ensemble des produits proposés, seuls deux, selon nous tirent leur épingle du jeu, il s’agit du Citroën C4 Picasso avec son pare-brise panoramique et du Chrysler PT Cruiser dans le style néo-rétro. Un nouvel acteur va entrer en scène le 1er janvier 2008 : le Chevrolet HHR qui joue exactement dans le même registre que son compère américain.
Un look unique
Dévoilé pour la première fois à l’occasion du dernier salon de Genève, le Chevrolet HHR n’est pas à proprement parler une vraie nouveauté puisqu’il existe aux Etats Unis depuis 2005.

Dès la première prise de contact, on est frappé par son esthétique typiquement américaine avec ses ailes galbées et carrées, sa calandre imposante


Avec une carrosserie hors du commun, on s’attendait à découvrir un intérieur plutôt extravagant.

il n’en est rien puisque le HHR se veut plutôt classique dans ce domaine. La seule touche de fantaisie provient du dessin des compteurs qui sont tous entourés de chrome. Le compte-tours vient ainsi se greffer sur la partie droite du compteur de vitesse. Très esthétique, mais on peut se poser des questions sur la justification de ce dispositif car on ne peut plus lire la vitesse au delà du 120. Largement suffisant quand il s’agit de mph mais insuffisant pour des km/h. Un problème à régler d’urgence avant sa commercialisation dans le réseau. La console centrale affiche un look agréable avec un ajustement précis. On reprochera tout de même le positionnement des vitres au bas de cette même console peu pratique. Bizarre également la signification des différentes vitres sur ces mêmes boutons. Enfin, si la qualité d’assemblage de l’intérieur ne prête pas à critique, il n’en est pas de même des plastiques. Comme d’habitude sur les productions américaines, ceux-ci se montrent décevants notamment au toucher.
Côté pratique
Malgré ses lignes très éloignées du Renault Scénic, le Chevrolet HHR n’en demeure pas moins un monospace. Pour se faire une petite place, il était donc essentiel qu’il en possède quelques éléments-clés.
Premier constat qui constitue un gros inconvénient pour un monospace. Le Chevrolet HHR n'est homologué pour seulement 4 places comme en atteste la présence de seulement 2 appuie-tête à l'arrière.Vraiment dommage car les concurrents peuvent accueillir 5 occupants.
Le Chevrolet HHR dispose d’un volume de chargement oscillant entre 674 et 1 574 litres. Des valeurs intéressantes qui le place dans la bonne moyenne de la catégorie. A titre de comparaison, en version 5 places, le HHR fait mieux qu’un Chrysler PT Cruiser (625 l) mais moins bien qu’un Volkswagen Touran (695 l).



A l’heure actuelle, il est impossible de préciser la future composition de la gamme du HHR qui sera officialisée en janvier prochain au moment de la commercialisation. Pour cette avant-première, nous avons eu entre les mains, une finition LT agrémentée du Pack Chrome (calandre, rétroviseurs et barres de toit chromées). Voici quelques équipements que nous avons pu relever : double airbag, climatisation manuelle, 4 vitres électriques, radio 6CD MP3, siège conducteur électrique, marchepieds, etc.
Comportement et moteurs : du bon et du mauvais
C’est malheureux à dire mais les modèles américains n’ont pas toujours des comportements exempts de critiques. Prenons comme exemple parmi les derniers essais que nous avons effectués, la Chevrolet Epica ou le Dodge Caliber.

Passé cet étonnement, on trouve en la personne du HHR, un très bon compagnon de route. D’accord, celui-ci n’a pas un comportement aussi incisif qu’un Ford C-Max et n’est pas aussi confortable qu’un C4 Picasso mais le HHR nous est apparu plus efficace qu’un PT Cruiser.
Alors que le Chevrolet est plus long, il semble moins pataud dans les enchaînements de virages. Malgré ce compromis confort/comportement plus que satisfaisant, le HHR ne prétend nullement à quelques notions de dynamisme en raison de sa direction et de son freinage qui manque endurance.
Commercialisé aux Etats Unis avec seulement deux moteurs essence : 2.2 (143 ch) et 2.4 (172 ch), il en sera de même en France puisque aucun diesel n’est prévu. Des boîtes mécaniques à 5 rapports et automatiques à 4 vitesses devraient être disponibles avec ces deux blocs.

Nous avons testé le 2.2 en BVA. Dès la mise en route, on prend conscience que la boîte n’est pas un exemple de rapidité et qu’elle est particulièrement longue. Dans les faits, cette boîte passe les rapports relativement tard, ce qui gratifie les occupants de montées en régime bruyantes. Lente, elle a en revanche, l’avantage de distiller un bon confort d’usage puisque les changements de rapports se font dans une très grande douceur, sans à coups. Avec un poids de près de 1,5 tonnes sur la balance, les 143 ch ne sont pas de trop pour mouvoir le HHR. Il en est de même des 206 Nm à 4 000 tr/min qui n’offrent pas de reprises époustouflantes. En dessous de 2 500 tr/min, ce moteur est creux mais au dessus le couple est heureusement plus présent avec des accélérations linéaires qui frustreront ceux qui recherchent des sensations. La consommation est également importante. Durant notre essai, nous avons enregistré 10,6 l/100 km, ce qui laisse planer quelques incertitudes concernant l’autonomie étant donné la capacité du réservoir de 65 litres.

Le Chevrolet HHR en 12 chiffres-clés
Longueur : 4,46 m
Largeur : 1,76 m
Hauteur : 1,66 m
Diamètre de braquage (entre trottoirs) : 11 m
Empattement : 2,63 m
Volume du coffre : 674 – 1 574 l
Capacité du réservoir : 65 l
Consommation mixte(en l/100 km, selon norme) : 9.0 (2.2 BVA) 8.8 (2.2 BVM) 8.7 (2.4 BVA) 8.9 (2.4 BVM)
Emissions CO2 (g/km) : N.C
Poids à vide : 1 431 à 1 455 kg
Durée de la garantie : 1 an ( en raison de son importation à titre isolé)
Périodicité d’entretien : N.C
Largeur : 1,76 m
Hauteur : 1,66 m
Diamètre de braquage (entre trottoirs) : 11 m
Empattement : 2,63 m
Volume du coffre : 674 – 1 574 l
Capacité du réservoir : 65 l
Consommation mixte(en l/100 km, selon norme) : 9.0 (2.2 BVA) 8.8 (2.2 BVM) 8.7 (2.4 BVA) 8.9 (2.4 BVM)
Emissions CO2 (g/km) : N.C
Poids à vide : 1 431 à 1 455 kg
Durée de la garantie : 1 an ( en raison de son importation à titre isolé)
Périodicité d’entretien : N.C
A retenir, les prix
Même si le Chevrolet HHR est pénalisé par l’absence de moteur diesel au moment de sa commercialisation, il devrait réussir à se faire une petite place sur le marché. Il faut dire qu'il constitue un très bonne surprise avec sa gueule impresionnante et son comportement dynamique plus que satisfaisant pour un modèle américain.
Le futur acquéreur devra composer avec une finition en dessous des standards européens et une consommation élevée. Toutefois, malgré ces défauts, le Chevrolet HHR constitue un vrai bol d’air frais dans la catégorie. Un essai à confirmer lors de la sortie officielle.
Caradisiac a aimé
La ligne originale et décalée pour le marché français
La possibilité d’achat avant même sa commercialisation officielle
La modularité aisée
Le volume de chargement dans la bonne moyenne
La très bonne habitabilité AR
Le bon confort d’ensemble
Le comportement étonnant pour un véhicule américain (roulis bien maîtrisé)
Boîte de vitesses particulièrement douce
Nombreuses astuces dans le coffre
Caradisiac a moins aimé
La faible luminosité de l’habitacle
Le manque de visibilité ¾ avant
La qualité de finition moyenne
Le manque de rangement dans l’habitacle
Rapports de boîte trop longs avec la boîte automatique
Consommation importante
Caradisiac n’a pas aimé
La direction trop souple
Les appuie-tête arrière trop massifs qui gènent la rétrovision
Homologué uniquement en 4 places.
La gamme, les prix
Entre 23 000 et 28 000 € suivant l’état et la finition
